Protection anti-explosion

Les bases de la protection anti-explosion

La protection anti-explosion est l’élément fondamental du dispositif de sécurité dans de nombreuses zones à risques, c.-à-d. des sites exposés à un risque accru d’explosion en raison des différentes conditions atmosphériques ou de la manipulation de substances explosives et inflammables. Afin d’y garantir le plus haut niveau de protection possible, les exploitants doivent appliquer des normes, des règles et des lois définies dans chaque pays pour éviter les accidents.

 

Les zones à risques d’explosion

La sécurité joue un rôle important partout où des substances inflammables ou explosives sont produites, traitées, transportées ou stockées. Les explosifs, les huiles et les gaz sont concernés, mais le risque d’explosion existe également pour de nombreuses autres substances et dans des circonstances variées. Une question centrale lors de l’évaluation d’une zone à risques est de savoir où les atmosphères explosives sont présentes/peuvent être présentes.

 

Les atmosphères explosibles dues à la présence de gaz peuvent être classées comme suit :

 

Zone 0

Emplacement où une atmosphère explosive consistant en un mélange d’air et de substances inflammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard est présente en permanence ou pendant une longue période.

Zone 1 Emplacement où une atmosphère explosive consistant en un mélange d’air et de substances inflammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard est susceptible de se présenter dans des conditions normales d’utilisation.
Zone 2 Emplacement où une atmosphère explosive consistant en un mélange d’air et de substances inflammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard n’est pas susceptible de se présenter dans des conditions normales d’utilisation. Si elle se présente, elle n’est que rare et de courte durée.

 

Outre les solides, les liquides et les gaz explosifs, les poussières combustibles sont une autre cause fréquente d’explosion. Lorsque la taille des grains est petite (généralement inférieure à 0,5 mm) et que la concentration dans l’air est suffisante, une petite étincelle électrique peut suffire à déclencher une explosion dévastatrice. Même si la poussière n’a pas été soulevée dans l’air au moment de l’étincelle, des nids de braises peuvent se former, rester en sommeil pendant plusieurs heures et exploser brusquement lors de tourbillonnements.

En principe, les zones à risque liées aux poussières combustibles peuvent être classées comme suit :

 

Zone 20 Emplacement où une atmosphère explosive sous forme de nuage de poussières combustibles dans l’air est présente en permanence, pendant de longues périodes ou fréquemment.
Zone 21 Emplacement où une atmosphère explosive sous forme de nuage de poussières combustibles dans l’air est susceptible de se présenter occasionnellement en fonctionnement normal.
Zone 22 Emplacement où une atmosphère explosive sous forme de nuage de poussières combustibles dans l’air n’est pas susceptible de se présenter en fonctionnement normal. Si elle se présente, elle sera de courte durée.

 

Le système nord-américain divise les zones à risques en deux classes seulement. La classe 1 décrit la zone dans laquelle des gaz, des vapeurs ou des particules de poussière inflammables sont présents en permanence ou temporairement en fonctionnement normal. Elle peut se comparer avec nos zones 0 et 1. La classe 2 comprend les zones dans lesquelles des mélanges inflammables ne sont probablement pas présents en fonctionnement normal. Elle peut se comparer à notre zone 2.

 

Mesures de protection contre les explosions

Les mesures de protection contre les explosions peuvent être divisées en trois niveaux selon leur approche. Dans la mesure du possible, des mesures primaires contre les explosions devraient déjà être prises afin d’éviter les explosions : l’exploitant doit empêcher la formation d’une atmosphère explosive dangereuse, ou du moins la limiter autant que possible.

Si cela n’est pas faisable en raison des processus du fabricant, il convient de restreindre les sources d’inflammation efficacement en utilisant des mesures secondaires contre les explosions. Dans de rares cas, cela ne suffit pas non plus à sécuriser le site. Il faut alors recourir à des mesures tertiaires. Elles limitent les effets d’une explosion à un minimum inoffensif. On parle ici de protection constructive contre les explosions.

 

Protection anti-explosion sur mesure

Les périphériques de saisie peuvent également être des sources d’explosion, car chaque manœuvre ferme un circuit électrique et actionne un détonateur potentiel. Pour éviter cela, les appareils peuvent inclure différentes protections. Nous vous aidons à concevoir des mesures anti-explosion adaptées à votre secteur en développant ensemble des systèmes de saisie sur mesure.

En principe, en tant qu’exploitant responsable d’une zone à risques d’explosion, vous devez vous assurer que les appareils utilisés sont conformes à la directive 2014/34/UE (ATEX). Nous développons et fabriquons des systèmes d’entrée sur mesure, mais nous ne gérons pas cette certification. La responsabilité en incombe au client.

 

Classification des appareils anti-explosion

Les appareils qui peuvent être utilisés dans des zones à risques d’explosion sont divisés en trois groupes, et plusieurs sous-groupes :

 

Groupe I Mines grisouteuses (mines de charbon). Le danger augmente de A à C en fonction de la substance explosive concernée.
Groupe II

Gaz explosifs. Le sous-groupe A comprend par exemple le diesel, l’essence, le méthane et le monoxyde de carbone, le sous-groupe B comprend entre autres le gaz de ville, le sulfure d’hydrogène et l’éthylène, et le sous-groupe C comprend l’hydrogène, l’acétylène et le sulfure de carbone.

Groupe III Poussières. Le sous-groupe A concerne les fibres, le sous-groupe B concerne les poussières non conductrices et le sous-groupe C concerne les poussières conductrices.